Encore une jolie robe qui attendait son tour pour sortir du placard ! Une robe qui tourne, tourne...on danserait bien un rockab' endiablé, non ? Je l'ai assortie avec mes nouvelles chaussures compensées à fleurs + un pti Mickey épinglé au col, pour un look 50's décontracté et un peu fou-fou. C'est tout moi, quoi ;-)
Voici une jolie petite robe (Ah Etsy, quand tu nous tiens !) pour me prendre pour un pti matelot par cette chaude journée d'été... OUI, d'été !!!! Enfin !!! On n'y croyait plus, avec ces derniers jours plus grisâtres qu'une veille de Toussaint...
J'ai à nouveau trouvé quelques ptites babioles sympa dans les brocantes de ce week-end : deux paires de chaussures en très bon état, l'une en dentelle noire de style fin années 40 + la seconde de style 70's (à 1 euro la paire, je n'allais pas me priver !), une "seringue à décorer" inutilisable bien sûr (à moins de vouloir choper le tétanos) mais dont la boîte est en parfait état et ira rejoindre la collection d'ustensiles en tous genres, encore et toujours des cartes postales anciennes (plus c'est kitsch plus j'aime), un ensemble à thé des années 50 composé d'une tasse + une sous-tasse + une assiette à dessert qui rejoint les deux autres que j'avais déjà (cool je peux organiser une "Tea Time Party" avec thé et pâtisseries pour les copines gourmandes !), des cartes postales d'amoureux avec des petits noeuds, des dorures, etc...en volume et des photos kitschissimes So Romantic ! (je commence une collection), et enfin le clou de cette virée brocantes, une malle/set de pique-nique des années 60, complet et en excellent état, qui va nous accompagner un bout de temps pour nos dimanches barbecue ! 
Une robe 50s noire + un sac panier des mêmes années + une jolie broche ancienne que m'a donnée ma Maman + mon canotier ancien + des nu-pieds = look décontracté mais chic pour une petite ballade au bord de l'eau... Et une révolution pour moi qui d'habitude abhorre les spartiates (d'autant plus que c'est à la mode et que toutes les minettes en ont), eh bien il faut admettre que pour des petons en manque d'air et de lumière, tout en étant à l'aise et pas trop négligée, c'est la solution qui s'impose. En plus force est de constater que ça se marie assez bien avec un look vintage 50s ! On aura tout vu, mais ça fait plaisir. ;-)
Les premiers canotiers parisiens de la fin du XIXe et du début du XXe siècle ne veulent pas rester en bourgeois pour conduire leur bateau et adoptent un costume qui s’inspire volontiers de ceux des matelots ou des mariniers, notamment à travers le chapeau rond orné d’un ruban qui, précisons-le, faisait alors partie de la tenue de sortie réglementaire des hommes d’équipage. En effet dans la Marine deux versions du chapeau rond coexistaient : une version en paille naturelle pour le service dans les pays chauds et une version imperméabilisée par du goudron ou de la toile cirée noire pour le service dans les pays pluvieux. A Paris, les canots à voile font leur apparition sur la Seine dès le début du XIXe. La préfecture de Police en autorise la circulation sous certaines conditions en 1840. De nombreux individus se mettent à ramer (des "canotiers"), ils conduisent eux-mêmes leur embarcation : le canot devient un divertissement... Ramer est un plaisir, tout comme s’encanailler dans les différentes guinguettes et autres lieux de plaisance de cette époque. Le canotage suscite de nombreuses créations, en chanson, et évidemment en peinture.
Auguste Renoir, Le Déjeuner des Canotiers
Ainsi, créé dans les années 1880, le canotier devient très vite un chapeau populaire pendant le XIXe siècle, et il est encore à la mode au début du XXe. Il est très apprécié des cyclistes et des sportifs en général. D'abord porté par les hommes, les femmes finirent par l'adopter et ne sont plus guère les seules à le porter encore parfois après 1950... La façon de le porter était codifiée, ainsi la mode voulait qu'on le porte penché en avant et incliné avec désinvolture sur l'oreille.
Hermann Göhler, Portrait de Femme
A l'époque hommes et femmes portaient le chapeau comme un moyen d'affirmer leur statut social. Chapeau à triple épaisseur de paille pour les hommes, de toutes matières et largeurs de bords pour les femmes. Dans la seconde moitié de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle, le canotier devient le chapeau masculin d’été par excellence, comme en témoigne le célèbre tableau de Renoir « Le déjeuner des canotiers ». Les femmes adoptent surtout le canotier à la fin du XIXe siècle, pour faire du sport : chasse, équitation, cyclisme. Par ailleurs les dimensions et la forme du canotier pour dame évoluent au gré de la mode, tout au long du XXe siècle .
Audrey Tautou dans "Coco avant Chanel"
Le canotier est le chapeau emblématique de Gabrielle Chanel. Elle le porta très tôt en réaction aux couvre-chefs trop garnis et encombrants des femmes de l’époque. Il devient particulièrement célèbre au XXe siècle quand les vedettes de music-hall comme Maurice Chevalier ("Le Twist du Canotier") ou Fred Astaire s’en emparent.
Fred Astaire dans "Swing Romance"
Et comme la mode est un éternel recommencement, voilà que ce cher canotier refait surface, ressort des armoires et est même "réédité" par certaines grandes enseignes de prêt-à-porter (en qualité bien médiocre comparé à ceux de l'époque, bien sûr...) et autres marques de luxe. En tous cas pour moi c'est LE chapeau de l'été, et j'ai ressorti le mien dès les premiers rayons de soleil...
Le canotier version XXIe siècle : aplati, féminin, porté nonchalamment sur le côté (Défilé Marc Jacobs)
Ce week-end s'est révélé être le moment parfait pour étrenner cette jolie robe 50s qui attendait patiemment son tour dans mon placard... Une brocante peu fructueuse, une petite ballade, un barbecue et quelques coups de soleil (aïe!), le cocktail quasi idéal. Je suis contente en tous cas de pouvoir enfin sortir mes petites robes d'été !
