mercredi 10 juin 2015

Escapade Bruxelloise, Partie 1

Me revoilà dans mes pénates après plus d'une semaine de silence...
 Cette fois, ce n'est pas mon quotidien qui m'a empêché de revenir vers vous papoter de trouvailles et de tenues anciennes, mais j'ai profité de ma liberté de mouvement provisoire pour m'offrir une dernière escapade à l'autre bout de la France, avant d'être "trop" enceinte, et ensuite Maman (ouh ça fait bizarre !) avec toutes les responsabilités et aménagements d'emploi du temps que cela implique. Bref une dernière session de chine et de balade, avant de changer de vie ! 
Cette fois, j'ai décidé de me rendre à Bruxelles avec ma Maman, un séjour de visites et de chine entre quatre yeux juste elle et moi. Chose que nous n'avions fait qu'une fois, à Paris, il y a...plus de15 ans !!! Récit en images de quatre jours bien remplis.


Arrivée en avion, il m'a fallu trouver mon chemin dans l'aéroport qui m'a donné le tournis par ses proportions. Difficile de s'y retrouver ! Heureusement le train pour rejoindre la ville est dans l'enceinte même de l'aéroport, pas de stress pour ça. Un petit cafouillage dans la destination et une fin de trajet en métro plus tard, j'ai donc récupéré ma Maman qui arrivait en train en gare du Midi, et ni une ni deux nous avons rejoint notre hôtel du côté de Botanique. 


 Pas question de s'attarder pour autant, une fois nos quartiers pris nous avons descendu la colline pour un premier contact avec la vieille ville. 


Au pied de la Colonne du Congrès, les statues allégoriques se détachent sur un ciel laiteux. Nous avons de la chance, le week-end s'annonce sec, ensoleillé et chaud !




A notre arrivée sur la Grand'Place ma mère, dont c'est la première visite à Bruxelles, me dit "Oh, je suis un peu déçue, je l'imaginais plus grande !" :-) C'est certain que ses proportions sous assez petites au regard de certaines autres places de villes de taille plus réduite...mais bordée ainsi de bâtisses au style gothique ou plus rococo, ça en jette pas mal tout de même !


La "Maison du Roi" est un pastiche néogothique datant du 18e siècle, abritant le Musée de la Ville de Bruxelles. Même si ce bâtiment imposant ne date pas réellement de la période dont il s'inspire (le seul bâtiment médiéval encore debout sur la place est l'Hôtel de Ville juste en face), sa dentelle de pierre n'en est pas moins superbe.

  
 Et quoi de mieux pour commencer un séjour bruxellois qu'une belle casserole de moules accompagnées de frites et de bière (sans alcool pour moi, eh oui, mais heureusement on en trouve dans tous les bars et restaurants à Bruxelles, contrairement en France) ?! Faute d'en avoir réellement testé d'autres, j'ai opté pour le très connu Léon de Bruxelles et son adresse en plein coeur des ruelles de la vieille ville, pour une immersion immédiate. Les restos de ce secteur sont hyper touristiques et à ce titre la note est vite salée pour des prestations pas toujours au top. Léon, enseigne implantée un peu partout désormais mais qui est née dans cette rue des Bouchers si typique, n'échappe pas à la règle : les tarifs sont plutôt abusifs, quoique j'y aie toujours bien mangé. 


La nuit tombée, et nous repassons saluer la Grand'Place avant de regagner nos pénates...






Visite obligée du Passage Royal, grande galerie à verrière qui s'étend en plein coeur du centre historique, à deux pas de la Grand'Place. Ici, les pâtissiers et chocolatiers se succèdent avec des vitrines pleines de tentations...


 Des gants en cuir en veux-tu en voilà, de toutes les couleurs et même avec motifs...si j'en portais plus je me laisserais tenter...


A peine arrivées et déjà les vitrines emplies de sucreries me font de l'oeil ! Mention spéciale tout de même aux fraises trempées dans le chocolat...je n'ai pas craqué vu le prix (6,50 le cornet ça fait maaaal)  mais je compte bien reproduire cette recette toute simple à la maison bientôt hé hé !

Après ce premier tour en ville, un dodo bien mérité car c'est au matin du jeudi que nous allions entrer dans le vif du sujet, avec un passage obligé aux puces de la place du Jeu de Balle... 



Drôle de sculpture dans le métro Botanique qui n'est pas sans me rappeler le Millenium Falcon de Han Solo ! 


Dans le métro toujours, les installations d'art contemporain côtoient partout les voyageurs blasés, dans des bâtis vieillissants qui ne bénéficient pas du charme début XXe du métro parisien. Ceci dit j'aime toujours autant les carrelages-mosaïque typiques des années 70-80, comme ces petits pois qui donneraient presque le tournis.


Pas le temps de mollir, un changement de ligne et une petite marche plus tard nous voilà déjà arrivées à destination, sous un soleil déjà lourd malgré l'heure pas si tardive. 


Et nous voilà arrivées sur la seule, l'unique, Place du Jeu de Balle, qui accueille chaque matin des centaines de brocanteurs en tous genre et plus encore de chineurs invétérés. Il n'est pas 9h mais les allées sont déjà bondées.
Première fois que j'y vais en milieu de semaine, habituée d'ordinaire au gré de mes passages pro à Bruxelles à y passer le mardi matin. Nette différence a priori, j'ai trouvé que les tas de fringues et de babioles semblaient moins intéressants en milieu et fin de semaine qu'en début. Ceci dit, on n'est jamais à l'abri de faire une bonne affaire quelque soit le jour où on vient flâner ici. 
En ce qui me concerne, quelques jolies trouvailles sans toutefois de quoi fouetter un chat (si je puis dire), bref un rien déçue tant je fantasmais depuis des mois sur mes possibles prises. Mais deux sacs remplis tout de même à une heure du déjeuner quand nous avons quitté la place pour passer à une autre adresse incontournable : la boutique Modes.


Passée plusieurs fois dans leur ancienne adresse située à deux pas au début de la rue Blaes, je n'avais pas encore eu l'occasion d'explorer leur nouveau local, dans la cour ombragée d'un très bel immeuble rénové donnant sur la place. 
Eh bien dès l'entrée, le changement est plus que frappant, tant les dimensions de ce local-ci sont importantes. Le rêve ! Le magasin est clair, ordonné, regorgeant partout de pièces magnifiques. L'ancien magasin était tout autant ordonné et soigné, mais son espace retreint compliquait la circulation, les essayages, et devait aussi très certainement décourager pas mal de monde peu habitués aux ambiances confinées de certaines friperies. Mais là, tout est fait pour que vous chiniez à votre aise ! De plus l'accueil est parfait, hyper sympa et détendu, ici on ne se prend pas la tête, on vous aide et vous conseille avec plaisir ! Un vrai bonheur.


Dès l'entrée, on est dans l'ambiance avec une multitude d'objets, de tissus, de chapeaux. Et que dire de ces très jolies boîtes en carton recouvertes de tissus anciens, qui me donnent bien des idées pour recycler certains coupons...


J'ai bien failli craquer pour certaines pièces enfantines, mais comme on ne connaît pas encore le sexe de notre bébé je ne voulais pas risquer de me tromper ! 







Pour homme, femme ou enfant, tout est lavé (ou au moins désinfecté par un pressing) et repassé. Pourtant tout n'est pas restauré et certaines pièces méritent d'être examinées avec soin car elles peuvent receler des défauts. Ceci dit quand c'est le cas le prix est accordé à l'état du vêtement. 
Côté prix, selon les pièces et leur état on peut passer du simple au double, mais dans l'ensemble ils restent raisonnables, en-dessous des tarifs parisiens, sauf évidemment pour certaines pièces plus rares. 


Je me serais bien laissée tenter par ce très joli chapeau de paille très travaillé, au style 40's mais probablement plus tardif (je pencherais pour les années 70), mais pour le coup mon budget ne pouvait pas suivre (120 E tout de même, glups). 
Mine de rien nous avons passé deux heures dans la boutique à tout détailler, et même ma Maman qui n'est pas trop fripes s'est laissée séduire : côté tissus, il y a de quoi faire ! 
Même en deux heures de temps c'est difficile de tout voir, mais je suis repartie ravie avec quelques unes des plus jolies prises du week-end (un peu de patience, je vous montre ça très bientôt ;-) )...


C'est pas tout ça mais chiner ça creuse, du coup direction le coin de la place du Jeu de Balle au débouché de la rue Blaes au Café La Brocante. Passage obligé de chacune de mes incursions bruxelloises, ce troquet-resto fort sympathique où vous serez toujours bien accueilli propose quelques spécialités à sa carte, en plus de snacks et sandwichs préparés à la demande. Parfait pour recharger les batteries !


Pour moi, leur fameux camembert fondu accompagné de salade, pommes et noix, pour Maman leur pain de viande tout aussi bon. Je recommande aussi leur Stoemp maison (purée à base de pommes de terres mélangées avec un légume différent) qui ne m'a jamais déçue. 

Après ce déjeuner salvateur, direction le centre historique en s'attardant sur le chemin dans les différentes friperies qui bordent la rue Blaes, avec quelques petites trouvailles supplémentaires à la clé (ouiiiii je vous détaille ça bientôt promis).

Ensuite, en avant vers notre destination suivante, Le Musée du Costume et de la Dentelle de Bruxelles situé rue de la Violette, pour une exposition sur la mode de la crinoline dans la seconde moitié du XIXe siècle.
Accueil sympa et prix mini, accès libre à des casiers fermant à clé bienvenus pour nous délester de nos sacs, permission tacite de faire des photos à notre convenance (sans flash évidemment), prêt d'un fascicule explicatif de l'exposition, cheminement libre...que demander de plus pour apprécier tranquillement cette exposition fascinante ?!





Les tissus sont somptueux, les modèles superbes, les couleurs éclatantes... Qu'elles étaient petites et menues, corsetées ainsi, nos aïeules ! C'est là qu'on s'aperçoit à quel point les morphologies ont changé depuis... Tailles, épaules, mais aussi bottines ou gants, tout est si petit, si étroit, qu'il est difficile d'imaginer une femme adulte y entrer aujourd'hui.


Côté chapeaux, quelques ravissants exemples très froufrouteux nous transportent sans mal dans l'ambiance de  l'époque.


Tenues de bal ou de soirée à la forme sensiblement différente des tenues de jour : là, les épaules sont dégagées, bras dénudés, le col se fait plus large.


Solution fort astucieuse et élégante évitant de se changer trop souvent et de multiplier les toilettes, les "robes à transformation" dont les hauts différents permettent de conserver une même base à divers moments et occasions de la journée.



Quelques modèles pour enfant ça et là, pour une mode aux antipodes de la tendance actuelle ! 
Et je vous le donne en mille : la robe de gauche est une robe...de garçon !!! Oui oui ! Car à l'époque on habillait les enfants en fille quel que soit leur sexe, jusqu'à l'âge d'environ 6 ans. Après quoi ils revêtaient une grade-robe d'adulte miniature, dont la seule différence avec les adultes était chez les filles avec des jupes plus courtes que celles des femmes. Etonnant.















Taillé dans un châle cashmere, cette visite ou petite veste (j'ai oublié le nom exact) m'a tapé dans l'oeil !


Au delà de la beauté évidente de ces pièces (réservées aux classes aisées de la société évidemment), cette mode si éloignée de celle du début du XXe siècle nous force à nous demander comment ces femmes faisaient pour supporter de tel vêtements au quotidien. Je m'explique : on ne s'habille plus comme dans les années 30 ou 40 aujourd'hui, la mode étant ce qu'elle est s'étant assez radicalement éloignée des coupes de ces décennies. Mais on peut sans problème choisir, comme moi, de porter au quotidien des vêtements de cette époque ou des rééditions qui s'en inspirent car cela reste des modèles pratiques, confortables, élégants et féminins, qui continuent de pouvoir s'accorder à un quotidien actuel soumis à un rythme bien plus soutenu que celui des 40's. Hors je ne pense pas qu'on pourrait se vêtir à la mode 1850-1890 et même 1900-1910 quotidiennement en espérant accomplir ses tâches habituelles sans changer de rythme ! Ce que je veux dire c'est que ces modes sont en tel décalage avec le style de vie actuel, qu'un retour vers ces modèles est tout simplement impensable. Et puis imaginez porter ces robes en plein mois d'août, l'enfer !!!! 
;-)


Création récente sur le thème de la crinoline...vaporeux et romantique à souhait !

La visite du musée se poursuit au dernier étage avec des pièces de dentelle d'une finesse inouïe, surtout quand on réalise que ce ne sont pas des dentelles mécaniques mais faites à la main !!! Un taf de fou. Avec des variations et des détails sublimes de complexité. Impressionnant.


On ne peut s'en rendre compte en photo, mais cette pièce de dentelle mesure plus d'un mètre de haut !







Travail à l'aiguille...e sachant que le "tulle" en arrière-plan est également fait à la main !!! Truc de fou.




Ouh ! il y a de quoi s'y perdre...



Clou de l'expo dentelles, cette jupe impressionnante d'une finesse dingue, remontée en robe d'après un modèle d'époque. Une pièce qui n'a sans doute jamais été portée, présentée lors d'une exposition universelle et semble-t-il offerte à une souveraine par la suite (je sais plus qui, j'ai vraiment une mémoire de poisson rouge !)...

Bref nous sommes ressorties de cette exposition avec des étoiles plein les yeux.
En tous cas ce musée restera dans mes destinations favorites pour un de mes prochains passages à Bruxelles, car ils organisent très régulièrement des expositions sur des thèmes divers et variés pour faire tourner leurs collections : ainsi ai-je manqué une expo que le glamour des années 30 qui s'est tenue en début d'année... Je reviendrai, c'est sûr !!!



Après cette exposition fort intéressante qui a cependant achevé de nous couper les jambes (piétinement pendant deux heures, après la marche du matin et du début d'aprèm, aïe !), une petite pause à l'hôtel pour nous délester de nos sacs et reprendre des forces, puis retour en ville avec un petit passage proche des Halles St Géry, rue des Chartreux, rue du Midi, et devant l'immanquable Manneken Pis...on fait les touristes quoi !




Les Halles St Géry...
C'est en rejoignant ces halles au hasard des rues que nous sommes tombées sur une petite fripe récemment ouverte que je ne connaissais pas, Di Vintage. Tout est rangé par taille (chose rare en fripe), l'accueil est chaleureux, les portants regorgent de robes en tous genres. La majorité des vêtements proposés date des années 70 voire au plus tôt 60, mais en fouillant bien on fait des trouvailles ! J'ai ainsi déniché, alors que je croyais ma journée de chine achevée, deux belles pièces qui ont fait décoller mon coeur...ouiii je vous montre ça au plus vite !
Petit détour par la rue des Chartreux et la très belle boutique Gabriele, chez qui malheureusement les articles 40's se font rares, comme ailleurs...je n'ai déniché qu'une petite ceinture qui me sera cependant d'une grande utilité.


Et pour terminer notre tour avant d'aller dîner, un petit salut à ce célèbrissime Manneken Pis ! Qu'il est petit, tout mini ! Et pourtant il a plus de fringues que moi !!! quoi ??? quésako ? ...héhé...vous en saurez plus très bientôt !


Allez, juste pour piquer un peu votre curiosité, voilà en vrac le résultat de ma première journée de chine, à notre retour à l'hôtel avant de repartir et de retomber sur d'autres merveilles inattendues ! Un beau paquet de trésors...


La journée s'achève et nous n'avons pas eu de mal à nous endormir après cette marche intense. Dès le le lendemain, d'autres lieux et trouvailles nous attendaient...
Etant donné que comme à mon habitude j'ai fait beaucoup de photos, je me vois dans l'obligation de fragmenter ce récit en plusieurs parties, mais soyez patient(e)s, la suite de nos aventures bruxelloises est pour très bientôt ! 
;-) 


3 commentaires:

  1. Quelle ville charmante et accueillante! Êtes vous allés chez Gabriele?

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    1. Oui oui, j'y suis passée, mais il n'y avait que très peu de choix en 40's... je n'y ai trouvé qu'une ceinture cette fois-ci !

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  2. What an incredibly cool, history rich, awesome trip! Thank you so much for taking us along. This armchair traveler thoroughly approves! :)

    ♥ Jessica

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