Les bas en question

On ne le dira jamais assez, porter des bas est tout un art. Surtout aujourd'hui, au royaume du confort et du style "casual". On ne s'en rend compte qu'au premier essai d'ailleurs. Il ne suffit pas d'enfiler un porte-jarretelles bon marché (ou pas) et les premiers bas venus pour une petite soirée en amoureux : on ne garde jamais cet attirail assez longtemps pour en éprouver l'inconfort. 

 

 Quand on décide de "s'y mettre" pour de vrai, il s'agit de trouver les accessoires idéaux. Confortable + glamour + pratique. Équation difficile ! 

Je ne me considère pas comme une experte du genre, mais à force d'essais infructueux et de malheureuses expériences, je peux me permettre de vous dispenser quelques conseils pour commencer... 

Après avoir fait le douloureux apprentissage des talons hauts, où rien ne sert de se presser car il est nécessaire de "reformer" son pied à ces jolis instruments de torture, je me suis naturellement mise aux bas. Là aussi, j'ai d'abord voulu brûler les étapes. Et si on n'attrape pas d'ampoule en testant des gaines et autres bas couture ( si ? alors là faudra m'expliquer), on est quitte pour quelques inconvenues du genre : bas qui plissent, qui filent, qui brûlent la peau; porte jarretelles qui glisse, qui se déchire ou empêche de respirer; accroches qui cassent ou trouent les bas, j'en passe et des meilleures. Vous savez à quoi vous vous engagez, donc. Mais il ne faut pas se décourager. Tout est question de temps, de matériel, de patience, et de contrôle de soi aussi. 

Alors, allons-y :

1) Ne brûlez pas les étapes. L'apprentissage doit être progressif. Commencez par des matières agréables, qui se laissent oublier + des bas extensibles sans couture, et ce pour quelques heures seulement dans la journée. Par exemple chez vous, pour bricoler à la maison, pour s'habituer doucement à ce que cela implique au niveau des mouvements, etc. (je pense notamment à l'épisode toilettes qui est assez inconfortable au début + le fait qu'une partie des cuisses est nue, ce qui donne l'impression d'être à poil)

2) N'ayez pas peur de tester : formes, matières, attaches multiples (on conseille 2 jarretelles par jambe pour les bas sans couture, et à partir de 3 pour ceux à couture)

3) Un fois trouvée la gaine parfaitement adaptée à votre morphologie (et c'est pas gagné), tentez la journée entière, pour bien mesurer les difficultés d'un tel "attirail". Ce n'est qu'avec la pratique que vous parviendrez, petit à petit, à oublier ces sous-vêtements et ne plus vous sentir entravée.

Pour finir, je vous parlerai des solutions que j'ai choisies : une gaine taille haute de chez What Katie Did (visible ici ) ou carrément une gaine soutient-gorge intégré ou "corselette" (parfaite sous une robe moulante car évite les démarcations disgracieuses taille-soutif) qui gomme juste ce qu'il faut sans trop serrer à la taille  (attention bourrelet) mais tient bien (sinon ça glisse, help !) + des bas A LA BONNE TAILLE (et ça c'est dur de trouver, surtout en bas nylon d'époque = non extensible et souvent trop court) pour qu'ils ne scient pas la cuisse, ne plissent pas, ne filent pas.

Aujourd'hui (photo) je porte donc ma gaine taille haute avec des collants 100 deniers de chez H&M que j'ai tout simplement coupés (tellement denses qu'ils ne filent pas du tout) car j'aime porter des collants très opaques en hiver, et c'est impossible de trouver des bas semblables. Système D, encore une fois...

Les filles, c'est à vous !