jeudi 27 février 2014

Escapade Parisienne

Loin de moi l'idée de délaisser ce blog, malgré tout force m'est de constater que je n'ai rien publié depuis quelques temps déjà. C'est que mes journées sont longues et bien remplies ces temps-ci, entre le changement de "collection" à la boutique (je rentre tout doucement les articles plus légers, tout en re-stockant les invendus de l'Hiver, ce qui donne lieu à un remue-ménage encombrant et fatiguant), la préparation et le tri d'un stock nouvellement acquis...mais au milieu de cette folie quotidienne qui me plonge dans des tas de trésors poussiéreux en attente d'être restaurés, je me suis tout de même accordé un petit break salutaire, un long week-end parisien entre copines. Je l'avais bien mérité ! Récit.

1er Jour

Après une courte nuit dans un compartiment couchettes surchauffé, me voilà enfin dans la capitale. Encore endormie (il est à peine 7h quand j'emprunte le métro), cette ville serait presque...paisible. Oui oui.

Toits de zinc et grands immeubles les uns sur les autres, pas de doute, je suis bien à Paris...

 Jolie étalagiste années 20 chez Anne-Laure...

 Un solide petit déjeuner (des pancakes aux fruits rouges, maison ! miaaaam), on se pomponne un brin, et nous voilà parties, mon amie Anne-Laure et moi, pour de merveilleuses aventures sous le signe du vintage ! 
Pour l'occasion, j'ai emporté un de mes chapeaux 40's préférés, en feutre marron, que je porte avec mon nouveau manteau années 40 en lainage bleu marine, à la ligne typique avec ses manches ballon et sa taille resserrée (oui je le kiffe). Anne-Laure est éclatante en rouge et noir, avec un béret et un foulard 50's.

Drôle de porte sur notre palier...

Notre périple parisien commence sur le marché d'Aligre, où les trouvailles ont été au rendez-vous par cette froide mais ensoleillée matinée d'Hiver : un beau métrage de tissu à fleurs, pour m'essayer à un patron de robe-chemisier estivale, et un petit gilet années 40 en super état que vous verrez bientôt.
Ensuite, direction le Musée Carnavalet pour une fascinante exposition : Roman d'une Garde-Robe. Des pièces de toute beauté (dommage, photos interdites snif), une mise en scène réussie et captivante, pour un regard inspiré sur le vestiaire d'une élégante ayant traversé les époques et les styles, avec toujours un goût et une élégance irréprochables. Des pièces à tomber par terre et un furieux goût de reviens-y...dommage que le catalogue de l'exposition soit si cher (35 E) car je me le serais bien offert...
Une exposition que je vous conseille vivement si vous avez l'occasion de passer par Paris dans les prochains temps, et qui m'a permis de découvrir ce lieux fabuleux qu'est le Musée Carnavalet, avec ses jardins magnifiques. Parenthèse enchantée.




Ensuite, direction le 11e pour un déjeuner très parisien dans un bistrot typique, suivi de la découverte programmée de longue date d'une adresse ayant jusqu'ici échappé à mon radar perso : Casablanca. Rien que la devanture fait déjà rêver la passionnée des années 40 que je suis...et quels beaux mannequins nous accueillent !






A l'intérieur, les portants surchargés se succèdent comme autant de promesses de trouver LA pièce de folie. L'accueil est chaleureux, la patronne serviable, l'ambiance est sympathique et très parisienne. Les prix aussi, et pour des pièces qui ne le valent pas toujours, rapport à leur état. Ceci dit on croise ici des articles qu'on ne voit nulle part ailleurs, comme un magnifique sac restriction en feutrine marron qui m'a vraiment fait de l'oeil, mais bon 110 E pour un sac de collec' tout de même ce n'est pas sérieux. Un super pantalon a bien failli repartir dans ma valise, mais encore une fois il semble que je sois un peu trop ronde. snif.


Il y a plein de belles choses, pour Homme comme pour Femme...il faut aimer fouiller.

Jolie collection de têtes...dommage, pas de beau chapeau 40's en vue...

Le choix de chaussures est succinct mais de qualité même si certaines accusent un peu le coup car semblent être là depuis un sacré bail. N'hésitez pas à demander à en voir d'avantage car en réserve il y a de nombreuses paires à semelles bois qui n'attendent que vous ! Quel dommage par contre que leur stockage à la va-vite les abîme irrémédiablement...

Moi qui raffole des mannequins anciens, je suis servie : ici il y en a partout, et ils sont tous plus beaux les uns que les autres !

Let's rock, baby !

Les fameux Zazous... Superbe litho ! Je l'aurais bien prise sous le bras ;-)

Jolies reliques dans la vitrine...

Bref une jolie boutique remplie de belles choses, qui s'adresse toutefois à des avertis ne craignant ni poussière ni portants surchargés, à la recherche de la pièce rare. Je garde cette destination dans mon petit carnet de bonnes adresses, même si pour certaines choses les prix étaient carrément excessifs.

En sortant (avec un superbe foulard, tout de même), un petit saut juste à côté chez Ancienne Mode, Maison Brigitte Campagne. Et mes ami(e)s, ceci est un gros coup de gueule. 
Si le site présente hyper bien, la boutique, elle, est une déception / désolation totale, et je vous prie de croire que je pèse mes mots. Etant moi-même dans le commerce du vintage, je n'ai été que plus choquée par l'état des pièces proposées, par leur présentation sommaire et irrespectueuse. L'exigüité du local est certainement pour quelque chose dans le foutoir ambiant, mais il ne pardonne assurément pas la poussière et la saleté partout (il semble que le dernier coup de ménage date de pas mal d'années), ni le traitement impardonnable des chapeaux remisés à l'arrière entassés et écrasés les uns sur les autres (seuls quelques chapeaux cloche ont l'honneur d'être présentés comme il se doit), pas plus que les pièces trouées, déchirées qui se tassent sur les portants. Si les tarifs étaient assortis à cet état digne d'un vide-grenier ou de puces, encore, je ne dirais rien, mais ce n'est pas le cas, et de loin ! Car les prix pratiqués sont exorbitants pour l'état des articles. En gros c'est les prix de Paris (et des fois même + cher que la moyenne) appliqués sur des pièces qui semblent directement sorties d'un carton qui aurait passé des années sur un trottoir. Pour exemples, j'ai demandé le prix d'un chapeau 40's en velours noir en forme de petit turban, rien de très spécial, et ayant besoin de reprises de couture car des morceaux en tombaient...devinez...50 E ! Pour un métrage (environ 3m) de cotonnade légère au bel imprimé 30's, on voulait 60 E ! Je n'ai pas osé demander pour le sac restriction en feutre noir et cuir rouge qui se décomposait dans un coin, car assurément on m'en aurait demandé une fortune... Bref. Moi qui ai pour habitude de ne pas ouvertement dénigrer un endroit dans ces pages, restant dans la nuance, là je n'y tenais plus, il fallait que je dise tout net ce que je pense de cette boutique : une grosse arnaque. Franchement, amis parisiens, amis collectionneurs, qu'est-ce que vous allez payer des fortunes pour des pièces dans des états pas possible alors qu'ailleurs, comme dans mon humble boutique ou encore chez Groucho, les prix sont divisés par deux, la boutique est agréable et claire, tout est propre et restauré ??? 
Oui, ceci est un coup de gueule. Pas seulement contre elle, mais contre tous ces fripiers qui font leur travail à la va-vite, sans aucun respect pour les pièces incroyables qu'ils vendent ni pour les acheteurs, juste pour faire du fric sur le dos des collectionneurs et des passionnés. Flûte, zut, crotte, yen a marre des charlots. 
Je suis partie de là fâchée et franchement dégoûtée.

Ensuite, direction Tosca et sa fabuleuse propriétaire, qui nous sort toujours des merveilles. Je suis repartie avec une jolie robe en coton pour cet été, de mignonnes boucles d'oreilles mauves, et un beau foulard 40's.
 
Il a pris cher, celui-là !

Après ça, un petit saut chez Episode m'a permis de trouver une ravissante robe 40's à l'imprimé frais (patience, vous la verrez bientôt) qui sera parfaite pour le Printemps...

A l'heure de l'apéro, rendez-vous avec Arlette Villard dans un petit troquet, pour un verre et une rencontre fort plaisante sous le signe de la bonne humeur.
Une fois rentrées, fatiguées par cette première journée intense, nous avions la tête remplie de jolies choses, rêvant déjà au lendemain et aux trésors que nous réservaient les puces de Vanves...


2e Jour

Levées tôt mais pas trop, nous voilà parties vers les Puces de Vanves où nous avions rendez-vous avec la belle Meryl de Buy Buy Baby. Au programme : un petit crachin pas cool mais heureusement peu durable, et quelques belles trouvailles, dont une broche Libération, une paire de ballerines 50's pour 3E, et deux robes 40's payées une bouchée de pain.

Anne-Laure et son joli béret jaune, accompagné de magnifiques boucles d'oreilles fleurs en celluloïd, provenant d'un stock années 40.

"Véritable Papier Hygiénique". Lol.

Aux Puces de Vanves, on voit surtout beaucoup de choses très chères, et c'est pourquoi ce n'est pas une destination obligée quand je viens sur Paris. Et en même temps, force m'est de constater que j'y fais tout de même de belles affaires ! Du coup je crois bien que j'y reviendrai un peu plus souvent ;-)

Direction Barbès, pour un petit saut chez Mamie Blue et Mamie Swing...

Le "Louxor" et son archutecture typique Art Déco...Il faudra que je prenne le temps de me faire une toile !

Chez Mamie Blue, malgré la quantité toujours impressionnante de belles choses, je n'ai rien trouvé. Chez Mamie Swing, juste à côté, des chaussures en pagaille mais pas une qui aille, des robes pas à ma taille, je n'étais pas loin de faire chou blanc. Et là, c'est le flash tant attendu, pour un magnifique turban années 40 ! J'avais pourtant décidé de ne pas acheter de noir...mais je n'ai pas pu résister. D'ailleurs pour ma défense il n'est pas complètement noir ;-)
Un petit tour aussi dans une nouvelle adresse à deux pas, Antirouille, tout petit magasin fort sympathique où tout est bien présenté, lavé et en parfait état (ça nous change !) et où j'ai failli trouver la robe quotidienne parfaite à quelque centimètre près. Dommage. Si vous passez dans le coin allez faire un tour, l'accueil y est fort chaleureux, et même s'il n'y a presque rien d'antérieur aux 60's, vous tomberez sous le charme des pièces enfantines, ou trouverez votre bonheur dans le bac à foulards.

Après ça, un tour chez Mamz'elle Swing a fini de consumer nos dernières forces, et nous sommes rentrées nous reposer. Car dimanche, comme à mon habitude, c'est Clignancourt !


3e Jour

Clignancourt. J'avais 16 ans la première fois que j'y suis allée, avec mon père qui redécouvrait avec une certaine émotion un lieu, une ambiance qui avaient marqué la fin de son adolescence. Si ça a beaucoup changé depuis ma découverte, j'ai toujours plaisir à y passer, me promenant à travers les différents marchés, contemplant les plus fabuleux et inaccessibles trésors. Ceci dit, je me suis quand même fait plaisir, et j'ai trouvé quelques unes de mes plus belles broches... Promis je vous montre ça tout bientôt.


Drôle d'invité surprise, posé au beau milieu du Marché Dauphine.

Cette fois, nous avons eu le plaisir d'avoir la compagnie d'Arlette et de son amoureux pour cette belle journée de chine. Au programme : marché Vernaison, Dauphine (passage obligé chez Falabalas et ses trésors, et chez Daniel et Lili où j'ai laissé ce qu'il restait de mon budget), Paul Bert (mais là c'est juste pour les yeux), et un passage Chez Sarah pour rentrer la tête pleine de belles choses (les prix sont toujours aussi prohibitifs pour ma bourse, même si j'aurais bien vendu un rein pour le tailleur 40's style zazou à l'imprimé notes de musique)

Que de beautés croisées chez Daniel et Lili ! Comme ces délicats mouchoirs Libération... Il y a tellement de choses qui me font envie que j'en ai le tournis. Mais il faut choisir (eh oui je ne suis pas Crésus -malheureusement). Cette fois, ce sera deux broches Libération, et une énorme broche en galalithe. I'll be back.

Tabouret-pouf-rangement 50's en forme de tambour. J'adore ! Dommage, je suis en train !



Les belles allées du Marché Paul Bert...

Trois passionnées rassemblées pour une photo zazoue !
Arlette, Anne-Laure et moi devant un tag. 
Hé, Hé ! vous avez vu sur ma tête ? C'est le fameux turban de chez Mamie ! ;-)

Oh comme ça fait du bien de passer un moment entre passionnées, partager une belle partie de chine entre personnes qui s'y connaissent et qui apprécient de fouiller farfouiller pour découvrir la pièce d'exception ! 
Une super journée !


4e Jour

Que dire de ce dernier jour, sinon que nous étions si fatiguées qu'un tour dans le Marais et ses fripes surchargées et très moyennement achalandées a suffi à nous achever ? Mais ce n'est pas pour ça que nous allions faire fi de l'élégance !

Anne-Laure a fait ses armes avec le foulard, coiffure qui lui résistait jusque là ;-)
Le résultat est très réussi et très pêchu aussi je trouve !

Je porte dans les cheveux le foulard trouvé chez Casablanca, et aux oreilles les B.O. de chez Tosca. Ca flashe !


Et voilà ! Retour à la grisaille, au quotidien, à mon petit train-train, après ce long week-end haut en couleurs, riche de rencontres, de trouvailles, et de bons moments entre passionnées. Que demander de plus pour me ressourcer (à défaut de me reposer) avant le grand marathon qui m'attend, ce changement de saison et de "collection" que je redoute toujours tant il demande de travail. 

Quel beau week-end !

;-)



mardi 18 février 2014

En Toute Simplicité


J'évoquais il y a peu mon amour des pièces simplissimes, aussi pratiques que seyantes pour la vie de tous les jours, mais ayant pourtant LE petit détail qui fait mouche. Cette robe-ci, dernièrement achetée chez Dig Vintage Clothing, en est l'exemple même : un patron de robe-chemisier classique et pratique, un coton mélangé lin fluide et facile d'entretien, avec cet imprimé abstrait en blanc et rouge et la rangée de boutons pour twister le tout. Voilà une robe qui a directement intégré mon Top 5 !









Je porte cette jolie robe avec un serre-tête en feutrine rouge à la forme typiquement 40's, fait maison, et deux nouveautés : une mignonne petite broche "cigogne" pour ma collection qui avec son coeur et son inscription n'attendait que moi, alsacienne bien loin de chez elle, pour reprendre vie, et un fabuleux sac 40's bleu nuit au crochet, avec poignées en plexi. Ca faisait un moment que je cherchais un sac de ce genre, typique des années 40, et très souvent oversized, mais leur prix m'a toujours retenue. Jusqu'à ce que je tombe sur celui-ci sur ebay...J'en suis ravie, même si on ne peut pas mettre grand-chose dedans (mais c'est la claaaaasse alors pas grave). 
Une tenue que je trouve assez représentative d'une charnière 40's-50's, tant on ressent déjà l'énergie colorée et insouciante des années 50 dans cet imprimé aux airs "atomic"...
 



samedi 15 février 2014

Inspiration

De trouvaille en trouvaille, de robe en robe, ma préférence commence à se faire plus précise, allant toujours vers des modèles assez simples et pratiques, dotés de petits détails qui font toute la différence. Evidemment, et je suis loin d'être la seule, en témoigne la flambée récente des prix dans ce domaine, je raffole des robes imprimées. Aussi ma collection de robes années 40, forte d'un quarantaine de robes, compte au moins la moitié de robes imprimées, un quart de carreaux, et le dernier quart d'unies. Cela dit, mes recherches continuent, et ne cessent de m'emmener vers des formes encore peu coutumières pour moi. C'est le cas pour mon dernier coup de coeur, une magnifique robe fin 30's en crèpe imprimée de papillons, que vous verrez dès que le Printemps pointera le bout de son nez ;-)

Faute de trouver facilement, et surtout à bon prix, de nouvelles petites robes, voilà que je me remets sérieusement à la couture...une mise en jambes avec un modèle 50's que j'ai déjà expérimenté, et je m'attaque à l'inconnu : une petite robe-chemisier années 40, qui a l'air toute simple sur le papier, mais qui va à n'en point douter me donner du fil à retordre... En attendant de m'y frotter, je m'imprègne un peu plus des silhouettes d'époque en feuilletant les pages de mes vieux numéros de Modes et Travaux...quel plaisir pour les yeux !