samedi 29 mars 2014

Inspiration

Encore à la sortie de l'Hiver, c'est l'heure des dernières escapades pour mes chapeaux adorés. La plupart de ceux que je possède sont des pièces bien plus adaptées à la saison froide qu'à la douceur : feutre foncé, plumes ou même fourrure, jerseys, velours, laine... Passé le mois d'Avril, je range consciencieusement ces messieurs-dames dans leurs boîtes, libérant du même coup les rares plus légers de ma collection, en tissu, paille ou raphia. Mais comme ce qui me va le mieux c'est les formes très hautes genre halo ou turban, difficile d'en trouver en matériaux légers, j'en déniche bien plus en feutre, les pailles souvent réservées à des formes plus "écrasées" genre capelines etc. Ce qui ne me va pas du tout je trouve. Tout ça pour dire que du coup, je me régale de ces derniers frimas car c'est l'occasion de me coiffer de mes petites merveilles. Mais bon vous l'aurez compris, comme je suis atteinte de collectionnite aigüe, je n'en ai jamais assez, et les pages des magazines 40's sont propices à la rêverie...
Inspiration, rayon chapeaux :

Petite tuto de transformation d'un chapeau tout bête, dans un Marie-Claire des années 40 : ajoutez-y un morceau de tissu coloré !

Turban fait maison et foulard assorti pour dynamiser un manteau tristounet...

Plutôt sympa cette forme "bonnet", non ? Imaginez, en feutre bleu...rehaussé d'une belle épingle...rrrrr faut que j'apprenne à faire des chapeaux moi !

Ouh ! Là on risque bien de se faire remarquer ;-)

Une de mes formes favorites, le "turban", quoique je le préfère plus haut, évidemment !

Original, non ? Au moins voilà un "chapeau" d'une réalisation élémentaire ! Après, faut assumer...et même moi qui porte les chapeaux les plus volumineux sans sourciller, je ne sais pas si j'oserais m'essayer à celui-ci !

Aaaaah ça j'aime bien ! Mignon, original, curieux ! Imaginez-le dans un taffetas à carreaux colorés, raccord avec une pochette faite dans le même tissu...


Porter des chapeaux est un réel plaisir pour moi, que je réserve cependant à seulement un ou deux jours par semaine. En effet pour "la vie de tous les jours" et ce qu'elle compte de manipulations, de courses à droite à gauche, je préfère me promener "en cheveux". C'est juste parce que c'est tout de même plus pratique de n'avoir rien qui risque de se casser la figure à tout moment quand vous êtes en plein boulot ;-)

Ceci dit, j'adore les chapeaux depuis toujours, et je les chine depuis un certain temps maintenant, même si comparé à il y a plus de dix ans mes goûts ont changé. J'ai commencé comme beaucoup par de jolis bibis à voilette, puis petit à petit, mes connaissances et mes goûts s'aiguisant, je me suis dirigée vers des modèles plus particuliers, étrangers aux novices. Quand on tombe sur des chapeaux écrasés au fond d'un carton en vide-grenier, il faut avoir un peu d'imagination...et connaître un minimum les chapeaux pour savoir voir plus loin que la poussière et les déformations du stockage prolongé. Mais quel régal quand, dans un fond de malle qui semblait ne rien avoir à m'offrir, je tombe sur une petite merveille qui n'attendait que moi !
Je discutais récemment du port du chapeau avec une connaissance, qui m'avouait que si elle n'a pas de problème pour sortir en total look 40's, elle n'ose pas encore sortir chapeautée. Je comprends évidemment cette hésitation, car porter un chapeau c'est s'assurer d'attirer tous les regards. C'est pourquoi il faut se faire plaisir. Cette notion de plaisir est réellement au centre de ma façon de m'habiller. C'est la raison pour laquelle j'assume totalement mes choix de tenues, car peu m'importe ce que pourront en penser les autres, si c'est pour moi que je le fais ! 
Il y aura toujours des regards, des remarques désobligeantes, pour peu que vous soyez un peu différente. Mais il y a aussi tellement de gens curieux, amusés, touchés, enthousiastes...il faut se concentrer sur ces compliments, et ceux à qui ça ne plaît pas n'ont qu'à aller faire un tour. 
Et puis, est-ce que ça n'est pas une fierté d'être différent(e) ? Pour moi, en tous cas, ça l'est clairement !



jeudi 27 mars 2014

Magnolia


 Un de mes grands plaisirs quand arrive le Printemps, c'est de me promener sous les arbres en fleurs. C'est si fugace ! A peine écloses, elles perdent leurs pétales et laissent place à un timide feuillage vert tendre. En quelques jours, il n'est plus resté de cette magnifique toison rose qu'un tas de pétales brunâtres écrasés sur le bitume. Quelle tristesse. Heureusement, je suis passée sous ce magnolia en fleurs au meilleur moment pour en capturer toute la beauté...




 Avec l'arrivée des beaux jours, il flotte comme une envie de renouveau. Envie de couleurs pastels, de robes éclatantes, de chapeaux légers, de foulards fleuris... Envie de farniente, d'apéros entre amis, de dimanches à chiner... 
Patience, patience. Trop d'inconstance pour le moment, à zapper d'un jour pluvieux et froid à un week-end ensoleillé mais venteux. Il n'est pas encore temps de sortir les sandales à semelles bois, les petites cotonnades légères, les bijoux acidulés. 
Qu'il me tarde...
 



mardi 25 mars 2014

Spring Suit


Un coup il fait beau et presque chaud, un coup il pleut à verse et les températures dégringolent. Pas de doute, on est bien au début du Printemps ! Ainsi je n'abandonne pas encore mes collants, manteaux et autres écharpes, mais je peux plus facilement porter des robes un peu plus légères. Comme celle-ci, rapportée de mon dernier séjour parisien : en coton fluide, à l'imprimé flashy de milliers de fleurs blanches sur fond rose, à la coupe chemisier pratique et simple. Je l'adore ! 


Cet entre-deux climatique me permet aussi de prolonger la sortie de mes chapeaux favoris en feutre, qui se prêtent bien plus à la saison froide qu'aux chaudes journées de fin de Printemps et d'Eté. Après, ressortiront mes pailles et bandeaux plus légers. En attendant, cet incroyable chapeau 40's en feutre marron a fait une de ses dernières sorties de l'année, s'accordant aux tons chauds de ma robe.


 Petite épingle en résine strassée trouvée à Paris, qui a pris place sur le revers de mon manteau années 40 en laine marine. Il provient d'un stock d'invendus d'époque. Vous imaginez ma tête quand je suis tombée dessus, avec ses épaules rehaussées, sa coupe cintrée, ses manches évasées !


 La favorite, la belle broche années 40... Voilà un bijou comme je les aime : original et imposant à la fois ! Elle fait son petit effet...


 Et voilà ma dernière super trouvaille rayon chaussures : Bally plates, semelles crèpe, années 40, en daim marron, avec un joli détail de plissé.


 Côté sac à main, ce joli exemplaire de ma collection, années 30-40, en tissu fleuri sur cadre de bois sculpté.

 Une silhouette printanière typiquement 40's ! Il faut dire que la coupe très marquée de ce manteau y fait beaucoup, car quelque soit la tenue avec laquelle je le porte, il transporte immédiatement dans les années 40.

;-)




jeudi 20 mars 2014

Sweater, O Sweater Chéri


Trouver du noir, du marine, c'est déjà pas facile, mais c'est plus fréquent que de tomber sur du rouge ! Alors j'ai sauté dessus quand je l'ai vu dépasser du portant de vitos chez Groucho : à moi, à moi !!! ;-)





 Un petit sweater comme on en voit peu, et comme je les adore : rouge, flashy, manches courtes, avec un col qui remonte bien façon col châle, et une petite touche originale avec ces motifs très ski-style, pour cette douce fin d'Hiver. Je le porte avec une simple jupe de velours noir à taille très haute (ces sweaters sont souvent très courts, comme c'est le cas pour celui-ci), et une toute petite broche, adorable biche en métal chinée il y a...dix ans au bas mot (ça ne me rajeunit pas !). Voilà le compagnon idéal de ces premiers jours de douceur...



mardi 18 mars 2014

Collectionnite Aigüe...Bis


Cette fois-ci, parlons d'une autre collection : les chaussures années 40...
Il y a celles qui sont mes "quotidiennes", que je peux porter régulièrement sans craindre de les retrouver en lambeaux, il y a les "occasionnelles", trop fragiles pour être  sorties plus d'une fois dans l'année, et enfin il y a les "collection", souvent pas à ma taille ou très abîmées, avec une forte proportion de semelles bois.
Petite revue de détails de cette collection qui s'agrandit régulièrement.



1) Les "Quotidiennes"

 Voilà une de mes premières paires de compensées 40's, chinées il y a 4 ans à St Sernin pour 20 E. Elles sont en daim gris, semelle crèpe. Les alliées incontestables de la demie-saison.
 Offertes par mon chéri il y a pas mal de temps déjà, elles étaient en daim crème à l'origine, avant que me vienne l'idée folle de les teindre pour couvrir les taches laissées par le temps et par leurs aventures à mes pieds. Achetées chez Mamie Blue (une fortune, mais c'est uncadeau alors je dirai pas  ;-) ), elles provenaient d'un stock d'invendus d'époque.
 Mes petites dernières ! Chinées il a deux semaines à St Sernin pour 2 E (!) c'est LA trouvaille de ce début d'année. En daim marron, avec ce joli détail de plissé, elles s'accordent parfaitement à toutes mes tenues, pantalon ou robe. J'ai assoupli leur semelle crèpe en leur faisant passer un après-midi sur les radiateurs de ma boutique et depuis ce sont de vrais chaussons !
 Ah, le serpent. Je dois avouer que j'ai un faible pour cette matière, surtout le jaune. Allez savoir pourquoi. Toujours est-il que voilà mes premières de cette matière, chinées chez Mamie Swing il y a 3 ans je crois, pour une centaine d'euros tout de même, mais je les adore, elles sont hyper confort et en été elles me rendent bien service.
 Les dernières en serpent, chinées chez Iglaïne à Paris l'année passée pour 60 E. Jambes nues comme avec des collants, elles sont nickel, et leur talon compensé me permet de les porter tout au long de la journée.



2) Les "Occasionnelles"

Trouvées dans un lot d'invendus d'époque, ces étonnantes sandales en paille épaisse tressée et peinte, à semelles de bois peint, sont typique de la période de restriction textile de la Seconde Guerre Mondiale. Les porter n'est pas sans douleur tant la matière a séché, mais je m'y risque toutefois avec un look d'Eté. Mais si j'en viens à les porter plus, il faudra que je fasse poser un Topy pour protéger les semelles qui risquent l'éclatement si d'aventure je foulais du gravier.
 
Celles-ci viennent du même lot que les précédentes, toujours typiques de la guerre, en cuir, crin tressé et semelle bois peinte. J'adore leur forme originale, et leur confort ! Mais là aussi, une pose de patins en plastique s'impose, car un après-midi à marcher en ville et sur le sol sableux des Allées François Verdier a déjà bien abîmé les semelles.

 Voilà un OVNI dans ma collection. Celles-ci sont à nulles autres pareilles, avec cette forme très orientale qui n'est pas sans me rappeler des chaussures turques ! En cuir noir et rouge, crin tressé et semelle bois, j'ai trouvé ces vieilles dames chez Falbalas pour 50 E il y a environ deux ans. Evidemment vu leur grand âge je les sors peu.

Aaaaaaah, les belles, mon coup de cœur, mes adorées ! Elles sont extraordinaires. Je manque de superlatifs pour les décrire. J'en ai toujours les palpitant qui s'emballe quand je les glisse à mes pieds...
Evidemment leur hauteur m'interdit un usage trop fréquent, mais je ne manque pas une occasion de les sortir pour compléter une tenue de soirée ou de mariage. Chinées à Berlin il y a deux ans, ce sont les deuxièmes plus chères de ma collection (140 E), mais pour de telles beautés que ne ferait-on pas ?


3) "Les Collection"

 J'ai toujours trouvé ces petites mules sculptées attendrissantes, émouvantes. Par leur côté désuet, coloré et kitsch, et aussi par ce qu'elles représentent, souvenirs de pays lointains le plus souvent offerts par leurs jules aux fiancées restées au pays.
Les prix varient du simple au double, et on les trouve le plus souvent sur le net (pas vu des masses en boutique). J'ai acheté ces trois paires successivement sur Etsy les dernières années, avant de me raisonner et d'arrêter parce qu'il y a de quoi faire une collection à elles seules. Quand je serai riche ;-) 
La seule paire à ma taille est la bleue tout en bas, que j'ai d'ailleurs faite re semeller pour éviter d'en abîmer le bois. Je ne les sors à tout casser qu'une fois tous les deux ans, pour accompagner une tenue estivale.
 Celles-ci, chinées sur EBay, on d'abord été présentées à ma boutique, avant de rendre l'âme lors d'un essayage : le carton trop sec de leur tige s'est fendu.
Je les conserve car elles sont un excellent témoignage de la restriction textile qui a marqué la première moitié des années 40 : quelques bouts de cuir fin forment le chausson, le talon est en bois peint, la semelle en lattes de bois articulées et en carton.
 Celles-ci ont été dénichées par mon homme sur un vide-grenier dans un bled paumé des Pyrénnées. A priori il s'agit de chaussures de ski ou de montagne, en cuir roux et serpent. Elles sont importables car la semelle se décolle complètement, mais je les conserve car il est fort rare d'en croiser !
 Voilà  des rescapées de fond de grenier... Avec quelques autres, elles viennent d'un stock d'invendus d'époque. Elles ne sont pas à ma taille, mais je les conserve précieusement dans ma collection, car elles sont typiques des années de guerre.
 Celles-ci aussi, ainsi que toutes celles qui suivent, sont absolument typiques de la restriction textile qui a sévi pendant la Seconde Guerre Mondiale. Importables car mangées par les rats, elles sont en feutre, caoutchouc et liège. Je les ai trouvées dans un grenier lors de la constitution d'un lot pour ma boutique.
 Trouvées au même endroit que les précédentes, celles-ci sont en lambeaux. Le cuir cartonneux utilisé n'a pas résisté à plus de 70 ans passés dans un grenier infesté de rats ! Mais la semelle d'un bloc de bois sculpté et peint est une pièce rare.
Encore un lot, cette fois-ci dans la région de Brax, qui m'a fait trier et redécouvrir des merveilles des années 1900 à 1940. En l'occurrence ces sandales typiques restriction en divers tissus et raphia sur une semelle de bois peint. Collector. Je ne les porte pas car je trouve que la forme ne me va pas du tout.

Le grenier ne les a pas épargnées, entre rognures de souris, et taches de stockage. Qu'à cela ne tienne, elles revivent dans ma collection faute d'être portables. Encore un modèle typique restriction.

On continue avec celles-ci, en feutre bleu, liseré de cuir rouge, et semelles compensées en bois sculpté et peint. Leur état ne me permet pas de les porter, mais elles ont des jumelles en feutre noir que je suis en train de faire réparer, et qui devraient bientôt faire quelques pas à mes pieds.

 Et enfin, voici ces délicates sandales en cuir marron et en osier (oui oui) teint et cousu, sur semelle de bois peint. Elles font très Libération, n'est-ce pas ? Elles sont toutes neuves d'époque, issues du même lot d'invendus que les précédentes. D'émouvantes petites sandales restriction dont l'étonnant matériau a tellement séché qu'il est extrêmement cassant, les rendant à jamais importables.


Voilà une collection qui s'agrandit au hasard de mes trouvailles et de mes rencontres, comme toute collection. Et si ces délicates reliques du passé se font rares en vide-grenier, il m'arrive encore d'avoir un peu de chance et de tomber sur une ou deux pièces intéressantes. On en voit beaucoup, de toutes sortes (mais très peu à semelles bois tout de même) sur le net, mais les achats malheureux m'ont dissuadée d'acheter sans essayer. Trop hasardeux. Alors, c'est en friperies que je trouve la plupart de ces trésors, qui viennent prendre place dans une petite étagère à côté de mon lit (en attendant d'avoir une vraie vitrines pour elles - mais ça ce sera aussi quand je serai riche et que j'aurai une grande maison !). Ainsi, même si elles sont un chouïa tassées, je peux les voir tous les jours. Accro, je vous dit !

;-)