Faire son sac, ou plutôt fabriquer soi-même son sac, voilà un projet qui me trotte en tête depuis longtemps. Cette envie s'est nourrie des magazines 40's qui regorgent d'exemples superbes et aussi bien sûr des modèles de ma collection, chinés année après année.
L'occasion s'est présentée de passer enfin à l'acte quand j'ai réalisé que je ne trouvais pas le sac parfait pour mon escapade parisienne de ce week-end parmi tous ceux que je possède (oui je sais c'est assez incroyable vu le volume que j'ai). Qu'à cela ne tienne, si je n'ai pas ce qu'il me faut, alors je le fabrique !
Pour ce premier essai, je me suis directement inspirée d'un petit sac acquis récemment dans la jolie boutique parisienne Chez Poupoule :
En toile épaisse et un brin rustique, surpiqué de fil bordeaux avec doublure de même couleur, ce petit sac allie pratique et simplicité, tout en étant typique de la période de restriction textile, tant par sa forme que par sa réalisation.
Pour un week-end en vadrouille à Paris, où je vais passer le plus clair de mes journées à chiner, il me faut quelque chose de pratique, avec lequel je puisse utiliser mes deux mains (eh oui pour chiner farfouiller c'est mieux quand même), et qui surtout soit assez grand pour trimballer tout mon barda. C'est pourquoi j'ai décidé d'agrandir légèrement le modèle d'origine et en faire une version plus "sacoche".
Au boulot !
D'abord j'ai relevé les mesures de l'original, pour créer mon patron. Le "squelette" du sac serait, comme à l'époque, réalisé avec un simple papier cartonné.
Ensuite j'ai découpé mes tissus, un crêpe de soie chocolat pour l'extérieur et une soie rouge à pois crème pour l'intérieur. Puis j'ai collé mon tissu extérieur sur les différents morceaux de mon squelette cartonné.
C'est le moment de fignoler les détails de l'intérieur, comme la pose d'une petite poche toujours pratique.
Puis viennent les surpiqûres, faites machine au fil rouge.
Ensuite, la longue étape de l'assemblage doublure-exterieur, tout à la main...
Pour les prochains, je trouverai le moyen de monter les doublures à la machine parce que comme ça c'est juste relou !
Dernière étape : le montage du sac...encore une fois, tout à la main... Après quelques heures de petits points, enfin le résultat !
Tadaaaaaaa :
Plutôt contente du résultat ! Bien sûr il y a des détails à ajuster, mais pour un premier je suis assez fière de moi :-)
Il supporte même assez bien la comparaison avec l'original, non ?
Voilà donc pour ce tout premier sac que j'ai réalisé dans un style typique des années 1940, période de restriction textile. Et dans un esprit totalement système D, puisque je n'ai absolument rien acheté, j'ai fait exclusivement avec ce que j'avais : papier cartonné que j'ai dans mes affaires depuis mon passage en fac d'art plastique (sans rire ! Oui ça fait plus de 15 ans...!), tissus d'époque achetés en brocante et stockés dans mes réserves, gros grain pour les renforts des attaches et de la bandoulière, anneaux de rideaux anciens détachés de leur tissu à l'achat et remisés depuis dans un tiroir... même le fil provient d'une brocante !
En tous cas j'ai adoré créer ce sac, et ça m'a bien motivée pour m'attaquer à d'autres modèles prochainement.
En attendant, crash test ce week-end pour ce sac-ci, pour un long séjour dédié à la chine ! Et bien sûr , je ne manquerai pas de vous montrer mes trouvailles à mon retour ;-)
A bientôt !
I'm impressed with your talent, Solenn. That bag is absolutely amazing! xxx
RépondreSupprimerThank you so much !
SupprimerXOXO
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerJolie réussite pour un premier essai, bravo !
RépondreSupprimerEt belle association de couleurs, bien de saison.