I Love Berlin, part.2

Et nous voilà parties pour un troisième jour toujours aussi froid et grisâtre que les précédents...mais où est passé le soleil bon sang ???

Ca valait bien une grase matinée dans les règles de l'art, et un bon petit dej' sucré-salé mêlant foie gras, avocat et fromages frais. Eh oui on est comme ça ;-)

Du coup la matinée file vite et nos destinations s'enchaînent : une première fripe, Jumbo Secnd Hand, (WienerStrasse 63), qui séduira les amateurs/trices de farfouille, de cuir et de chaussures. On y trouve majoritairement du 70s et 80s US, mais pour celles et ceux qui cherchent le cuir parfait, on ne manque pas de choix. Une petite robe flashy et ça repart. Passage dans le R.A.V., ou vieille friche industrielle transformée en multiples salles de concerts et autres bars un peu underground, à deux pas de la station WarschauerStrasse. Les espaces donnent le tournis, le squelettes d'anciennes usines sont taguées régulièrement et raniment par leur couleurs un lieu qui semble désertique en pleine journée. A voir.

De fausse friperie bobo (Trashchick, sur la WühlischStrasse) en restos de Knödel fermé, notre petit tour dans Friedrichshain n'a pas été brillant. Et les début de notre balade dans Prenzlauerberg, à un jet de métro de là, n'a pas été mieux (une pseudo fripe qui n'avait rien d'antérieur aux 80s, et qui vendait à des prix indécents - quartier bobo oblige ?), juqu'à ce qu'on tombe enfin sur une vraie bonne adresse : Stiefel Kombinat (EberswalderStrasse 21 & 22). Les prix sont élevés, mais l'ambiance confinée est assez sympa, l'accueil très agréable, et le choix...géant !

Les tentations sont multiples (quelques shoes 40's superbes mais vite très chères), et je dois me raisonner...Un châle en laine rouge pétard pour pallier ma non-prévision de la météo glaciale (je suis partie sans veste ni vêtement chaud), et une paire de chaussons/shoes esprit slave pour l'hiver prochain, voilà mes achats dans cette caverne d'Ali Baba...

Ni une ni deux, une petite cave un peu plus loin, c'est Calypso (OderbergerStrasse 14), une fripe entièrement dédiée à la chaussure, des années 30 aux années 2000. Le choix est grand, et les prix abordables, je repars avec une paire de compensées style 40s qui sera je pense une pièce maîtresse de mon dress code de l'été. Dommage, les petites chaussures 50s qui me faisaient de l'oeil ne m'allaient pas, trop étroites (aïe !). Je vous conseille l'adresse !

Pas le temps de traîner, un peu plus haut dans la même rue voilà Veb Orange (OderbergerStrasse 29)...et là, c'est mon palpitant qui s'emballe. Voilà une fripe sympa ! Du sol au plafond, c'est rempli d'objets et vêtements de la RDA... Ah si seulement je pouvais tout acheter ! Le proriétaire est adorable et passionné, les prix sont tous petits, et je ne sais plus où donner de la tête.

Je suis repartie de cette boutique la tête pleine de couleurs et de tentations, soyez sûrs que j'y reviendrai ! J'ai trouvé pas moins de 20 cintres kitsch pour ma future boutique (encore un truc que je collectionne, les cintres rembourrés à trous - non c'est pas la peine d'essayer de comprendre hahaha) !

Il est temps de rentrer poser tout ça avant une orgie de sushi entre nanas... Puis direction le Roses (OranienStrasse 187), un bar gay super sympa à la déco kitscissime comme faite pour moi : images pieuses flashy, loupiotes à gogo, moumoute rose aux murs... trop fun ! Un anniversaire à fêter et une super ambiance nous ont conduit jusqu'au bout de la nuit... Des années que je n'avais pas quitté un bar au point du jour, le choc !

Alors forcément c'est un réveil un peu difficile pour ce quatrième jour qui n'a débuté que vers 13h... Qu'à cela ne tienne. Un saut en métro jusqu'au Sophieneck (Grosse Hamburger Strasse 37), un resto très tradi où l'on mange des spécialités berlinoises à toute heure et à petits prix... Voilà de quoi nous revigorer !

Je mange une "Original Bradwurst" avec pommes de terre sautées et choucroute. C'est excellent, mais je préfèrerais presque les "Schnitzel" (sorte d'escalope de porc panée, une spéialité locale) de mes voisines... La prochaine fois je prends ça.

Il est 17h et la digestion commence. Du coup on reste dans le quartier avec un endroit surprenant, la Dead Chicken Alley (RosenthalerStrasse 39)... C'est un petit passage du nom de l'association qui la gère. Des cafés-bars, un petit cinéma, des salles d'expo, des shops, des graphes partout, et des machines étonnantes regroupées dans un cabinet de curiosités dont l'entrée est payante (dommage c'est fermé le jour de notre passage), le MonsterKabinett...



Deux machines sont dans les cours, et elles s'activent à l'introduction d'une pièce de 1euro... Surréaliste ! Surtout la grosse mouche éberluée aux ailes de chauve-souris !

Nous voilà remontant vers la Schönhauser Allee, pour voir une "fripe" près de l'arrêt SenefelderPlatz...que nous n'avons jamais atteinte, puisque nous avons posé nos fesses pour un drink dans un autre endroit incroyable et qui a tout pour me plaire : le White Trash Fast Food. Resto - concerts - ciné - bar - salon de tatoo, cet espace labyrinthique limite tentaculaire m'a plu au premier regard. Il paraît qu'on y mange les meilleurs burgers de Berlin. Dans un décor de vieux resto chinois, et le squelette d'un bâtiment début XXe. J'adore ! Dommage, pas l'occase cette fois d'y déguster les fameux burgers... I'll be back.

Voilà une journée marathon qui s'est terminée comme il se doit : film et plateau-repas entre copines. Il n'est pas tard quand le sommeil nous prend, mais je suis déjà toute à la journée du lendemain, et aux nombreuses nouvelles adresses qu'elle me fera découvrir. Berlin, quand tu nous tiens !