Escapade Bruxelloise, Partie 3

 

Troisième jour, nos petons commencent à avoir du mal à nous porter, mais nous tenons bon, car il reste tant à voir !

Première destination de cette journée légèrement plus fraîche grâce aux orages de la nuit (et ça fait du bien) : Le Musée de la Bande Dessinée. Oh surprise, dès l'entrée l'ambiance et le design m'interpellent : oui, c'est bien Victor Horta l'architecte ! On reconnaît certains détails, un style bien personnel qui transparaît derrière les grandes lignes communes de l'Art Nouveau. Un très grand bâtiment qui fut créé pour être un magasin de tissus, et qui l'est resté de nombreuses années avant d'être sauvé de la ruine par quelques passionnés après un abandon prolongé. Depuis sa rénovation dans les règles de l'art, ce très bel immeuble troué de verrières abrite ainsi le centre Belge de la Bande Dessinée...

 

Sous la verrière de l'entrée, baignées de lumière, quelques pièces nous mettent dans l'ambiance : 2CV de Boule et Bill, fusée et buste de Tintin devant l'escalier, chapeau de Spirou au-dessus de nos têtes...

 

 

Le rez-de-chaussée se partage entre une brasserie-restaurant, une boutique, une bibliothèque, un espace d'expo. Mais pour les expositions proprement dites, nous montons à l'étage. 

 



 

Une fois de plus, chaque détail est étudié, pensé, des ferronneries aux carreaux des verrières, des mosaïques aux rampes d'escaliers. Du raffinement dans l'utile.
 

A l'entre-sol, on retrace l'histoire de la BD depuis l'âge de pierre à nos jours. Un peu plus loin sur une mezzanine surplombant le hall, on aborde les différentes étapes de la création de bande dessinée (hyper intéressant, avec beaucoup de planches originales, c'est toujours sympa de voir ses BDs favorites sous cet angle plus proche de la génèse). A l'étage ensuite, une expo retrace l'histoire du bâtiment de sa création à sa rénovation, une autre est consacrée au sacro-saint Tintin et son univers, une autre encore aborde l'oeuvre de Peyo, créateur des Schtroumpfs entre autres, et enfin une large partie était consacrée à une exposition temporaire sur Thorgal.

 



Il y a décidément beaucoup à voir ! Mine de rien, tranquillement, nous avons bien mis plus de deux heures à faire le tour du musée. Du coup ça creuse ! Direction la brasserie au rez-de-chaussée...et une excellente surprise : le menu du jour est raffiné et très bon, équilibré avec un potage aux légumes en entrée, un poisson avec croquettes de légumes et sauce douce en plat,  un carré de gâteau au chocolat sur lit de mangues et de pêches pour le dessert (ça change des frites à tous les repas), avec pour ne rien gâcher un excellent rapport qualité-prix. Je recommande !

 

 

 

Deuxième destination du jour, alors que l'heure avance et l'après-midi est déjà bien entammée : la Maison du Roi, sur la Grand'Place, qui accueille le Musée de La Ville de Bruxelles. Au menu : retables, peintres flamands, collections de porcelaine et de céramique, histoire de la ville à travers les âges, sculptures, et l'étonnante garde-robe du Manneken Pis (oui oui, il a des fringues le gus !) !

 



 

"Assignat de cent baisers, payables au porteur"... trop chou.

 



 

Superbe Minerve Art Nouveau qui semble juste endormie derrière sa vitre...

 



 

Au dernier étage de cette belle bâtisse reconstruite au 18e siècle dans un style néo-gothique, l'inattendue garde-robe du Manneken Pis. Car oui, on l'habille régulièrement, ce petit bonhomme ! Et il a une collection de fringues à faire pâlir toute accro au shopping, plus de 750 costumes différents !

 

 



 

Il y a en a vraiment pour tous les goûts ! Chaque tenue est offerte par un pays, une association... Terriblement kitsch, mais aussi insolite et drôle, comme peuvent l'être bon nombre de traditions !

 



 

Rencontre au sommet entre le minuscule Manneken et l'immense Mr Bean !

 



 

 

De retour à notre hôtel pour reposer nos gambettes endolories, ces mannequins me narguent dans la vitrine d'un photographe...comme j'aimerais pouvoir les rapporter dans ma valise !

 



 

Avant d'aler dîner, une belle balade nous a conduites à traverser le Jardin Royal et redescendre la butte à travers jardins et parcs vers la vieille ville, sous un soleil radieux. Nos pieds souffrent mais on en prend plein la vue !

Ne sachant trop où aller pour notre dernier dîner en ville, nous avons finalement jeté notre dévolu sur un restaurant historique de la rue des Chartreux : le Greenwich.

 



 

Dans une ambiance fin XIXe, entre murs vert d'eau à dorures et lambris, on mange traditionnel à des prix corrects pour la moyenne de la ville. Pour manger ou simplement prendre une bière, l'endroit est tout indiqué lorsqu'on ressent le besoin de se poser dans une ambiance typique. Pas aussi dépaysant que le café La Mort Subite, mais sympa tout de même.

 



 

Je vous quitte sur les images de la belle dame de fer, caisse enregistreuse d'époque conservée dans les murs, superbe pièce d'une grande finesse...

 

Suite et fin de nos aventures bruxelloises au prochain article...et les trouvailles aussi, enfin !!!