jeudi 11 juin 2015

Escapade Bruxelloise, Partie 2

Après ce premier jour riche en trouvailles et un sommeil réparateur bien mérité, le vendredi s'annonçait ensoleillé et caniculaire. Le jour le plus chaud de la semaine en fait, nous faisant frôler les 30 degrés... Dur dur de rester au frais dans ces conditions, ainsi avons-nous multiplié les pauses au cours de la journée. 
Un vendredi qui a commencé par un deuxième passage par la Place du Jeu de Balle, histoire de voir si cela vaut le coup de s'y rendre plusieurs jours de suite.



Verdict ? Pas grand intérêt. Etait-ce à cause de la chaleur caniculaire annoncée ou est-ce habituel que le vendredi soit déserté tant par les exposants que par les chineurs ? Toujours est-il que la place était vidée de moitié, et les étals ne proposaient pas de réelles nouveautés en comparaison avec la veille. Un tour rapidement expédié donc, sous une chaleur déjà écrasante. Ainsi pour nous rafraîchir avant de pousser plus avant, une petite pause s'imposait au Café La Brocante (décidément LE point de chute de mes passages aux Marolles), avec une pinte...de Perrier ! Eh oui faute de pouvoir me délecter d'une bonne bière fraîche, le verre de Duvel se remplit d'eau gazeuse et de citron, ce qui n'est pas plus mal ;-)


Décidément dans cette ville la BD est partout !


Après notre courte pause, nous voilà aux pieds de la Porte de Hal pour attraper le métro, direction l'Atomium, que je n'avais encore jamais vu de près. Imbroglio et ratages dans les correspondances, ha ne pas avoir la bonne carte sous la main c'est décidément bien handicapant et ça a le don de me mettre de fâcheuse humeur ! Heureusement que ma Maman, toujours zen, est là pour tempérer :-)  Finalement, ayant déniché un plan du réseau complet sur un mur du métro (quelle galère : il n'y en a pas partout ! du coup avec mon pauvre petit plan pourave ne montrant que quelques lignes principales de l'hyper centre, je ne risquais pas de nous trouver le trajet le plus efficace du premier coup !), nous avons atteint notre destination, arrivant par le tram aux pieds de cette impressionnante structure futuriste...

Tadaaaaaaaam !



Créé à l'occasion de l'exposition universelle de 1958, premier grand rassemblement international après la fin de la 2e Guerre Mondiale, cette structure représentant un atome de cristal de fer grossi 165 milliards de fois était sensée être détruite au bout de 6 mois. Et puis, les Bruxellois s'y étant attachés, l'Atomium n'a jamais été démonté... Souvenez-vous de notre Tour Eiffel qui a connu le même destin ! Cependant, les sphères étant conçues en aluminium on souffert du affres du temps et la structure est restée fermée au public plusieurs années avant que ne soit entamée une rénovation de deux ans entre 2004 et 2006. Les plaques d'aluminium ont ainsi été remplacées par de l'acier inoxydable (pour faire court, parce que le nom complet est franchement tarabiscoté), le cheminement intérieur a été repensé et une partie du site accueille régulièrement des expositions.


Dès l'arrivée à ses pieds on ne peut qu'être saisi par la taille de cette structure impressionnante, qui culmine quand même à 102m et domine la ville de Bruxelles.


Alors que nous prenions des forces au petit resto-snack aménagé à côté de la billetterie, nous avons aperçu une équipe d'équilibristes chargés de lustrer les sphères...eh oui, il faut bien lui redonner un petit coup de polish de temps en temps ! Intérêt à ne pas avoir le vertige pour faire le ménage...

L'entrée du site est un peu cher, 11 E tout de même en plein tarif, mais nous avions vraiment envie de découvrir l'intérieur de ce ce monstre de fer. Une fois dedans, on peut soit faire la queue pour l'ascenseur qui vous emmènera directement dans la sphère supérieure où un panorama vous attend, ou monter tranquillement dans la première sphère via un escalator et découvrir une première exposition retraçant  l'histoire de l'Atomium, sur deux étages.


















Une exposition fort intéressante mêlant plans, affiches, objets divers et variés, petits films sur l'expo universelle de 1958... J'aurais bien rapporté quelques uns de ces objets dans mes valises !!!

Ensuite, il s'agit de grimper dans une seconde sphère à l'aide d'un escalator vertigineux. Et là, ma Maman sujette au vertige a déclaré forfait, préférant m'attendre là ! Je suis donc montée seule et effectivement quelques fois les perspectives sont assez déroutantes, et m'ont filé de tournis même à moi qui n'ai pas vraiment le vertige !




Une salle, une seconde (avec en ce moment une expo sur la vision et la lumière, plutôt sympa mais surtout adressée aux enfants), puis l'ascension vers une autre sphère via un escalier à la perspective perturbante, avant d'entamer la descente.


Je ne suis pas tout en haut mais déjà à cette hauteur la vue sur la ville est magnifique...


Dernier escalator avant de retomber dans la 1ère sphère, en descente celui-ci, avec une atmosphère très spatiale entre balai lumineux de néons rouges et bleus et fond musical très planant. Chouette !


Une fois redescendues sur le plancher des vaches, nous nous sommes questionnées sur l'éventualité de monter jusqu'au panorama, mais la perspective de faire 30min de queue par cette chaleur suffocante pour finir serrées dans un ascenseur bondé nous a découragées. Nous sommes donc reparties tranquillement vers notre prochaine destination, le quartier Art Nouveau de Bruxelles, à l'opposé...


Un dernier regard à l'Atomium avant de partir... Je suis vraiment contente de l'avoir vu de près et visité, car c'est réellement une structure étonnante témoin d'un temps où l'on avait foi et espoir en la science.


Changement de quartier et d'ambiance quand nous arrivons à l'arrêt Horta, direction le Musée du même nom. Ici beaucoup d'immeubles ont de petits détails Art Nouveau, les vitraux, balcons, les structures, tout transpire le style si typique de cette période.


Arrivées rue Américaine après une marche sous le cagnard nous touchons au but, voilà le Musée Horta, maison du maître de l'Art Nouveau Belge Victor Horta.


Une très belle demeure qui dès le seuil ne peut qu'attirer l'amatrice fascinée d'Art Nouveau que je suis.
Et puis, j'ai déchanté. Pas à cause de la maison, non, c'est absolument magnifique, mais pour plusieurs raisons qui ont entaché cette visite d'amertume et de frustration. 
Premièrement, on vous impose le vestiaire. Soit. Mais pour TOUTES vos affaires, sac à main compris ! Deuxièmement, défense de faire des photos ! Vous n'avez ainsi le droit de garder avec vous ni tablette, ni appareil photo, et même le portable ils ne vous le laissent que si vous promettez de ne pas faire de clichés ! Frustration extrême, moi qui aime tant capturer mes souvenirs... Ensuite, la visite est tout de même chère payée : 8 E. Sans explications aucunes, sans guide, sans historique dans les différentes pièces...si vous voulez un ridicule petit guide papier, il faut rajouter 2 E ! Le cheminement est donc libre dans la maison, mais pour autant vous n'avez pas accès à tout : ainsi nous ne verrons jamais les cuisines ni aucune partie de service, seulement devinées derrière telle ou telle vitre. Pas d'accès non plus à tout un pan de la maison qu'on ne peut qu'entrevoir via la maquette présentée au sous-sol dans l'ancien atelier du Maître...
 Pour comparaison, je me souviens de la Casa Batllo de Gaudi à Barcelone, où certes l'entrée est chère (16 E) mais pour le prix vous avez accès à quasi toute la maison (sauf parties habitées, mais il s'agit des appartements accolés à la maison des Batllo desservis par un escalier central -auquel on a accès), avec même balade dans les combles et sur les toits, + un audio-guide pour toute la visite, et surtout le droit de faire autant de photos que vous voulez ! 

Bref vous l'aurez compris, j'ai été bien frustrée de ne pouvoir prendre aucune photo... Tout ça pour nous faire acheter les bouquins à la boutique du Musée ! J'avoue que j'ai failli prendre le petit livre sur la maison car les photos étaient très belles, mais je ne voulais pas leur faire ce plaisir...na. 

Les photos qui suivent, je les ai pêchés sur le net via Google Images...juste pour que vous ayez un petit aperçu tout de même de cette architecture fabuleuse...




Une dominante de teints mordorés et miel qui frôle le too much, mais que voulez-vous, les goûts et les couleurs... Ceci dit on ne peut qu'être happé par toutes ces courbes, cette recherche dans chaque détail, ces petits recoins raffinés. Tout est pensé, travaillé, recherché. Incroyable. 
Appartenant au même courant Art Nouveau que Gaudi, le style de Horta est tout de même radicalement différent, plus classique, moins délirant, moins fantasmagorique. Mais ça décoiffe quand même ! En gros je veux bien la maison, j'emménage quand ??? ;-)

Dans le quartier il subsiste bien d'autres maisons de Horta et confrères de l'Art Nouveau, si vous n'avez pas peur de marcher certaines sont accessibles à la visite d'autres pas, mais la balade vaut le détour. 
Pour notre part la chaleur et le piétinement auront eu raison de nous, c'est en claudiquant que nous avons rejoint la rue Bailli pour nous offrir une délicieuse glace au Framboisier Doré...je vous recommande la glace au lait d'amandes, un vrai délice, mes papilles s'en souviennent encore !

Un tram faisant le parfait trajet Sud-Nord nous a ensuite déposées à deux pas de notre hôtel, et nous avons pu nous reposer pendant l'orage impressionnant qui a éclaté en cette fin de journée caniculaire. Synchro. Un séjour à Bruxelles sans voir la pluie, je me disais aussi, c'était trop strange.

Puis à l'heure où le ventre crie famine, nous avons bravé une fine pluie pour nous rendre dans le quartier Ste Catherine, dans un petit restaurant fort sympathique que je vous recommande : Le Pré Salé, 20 rue de Flandre.


La déco est hyper simple si ce n'est ces étranges crochets, la cuisine donne dans la salle, c'est vite plein donc pensez à réserver, mais l'accueil est fort sympathique et la cuisine est authentique et très goûteuse. En particulier, leurs croquettes de crevettes sont à tomber ! Et leur carbonnade vaut le détour, autant que leur stoemp aux chicons, un vrai régal. Les tarifs sont encore une fois un peu excessifs, mais s'alignent sur la moyenne générale de la ville. Niveau qualité on est en tous cas bien au-dessus de ce que vous pourrez trouver dans les ruelles hypra-touristiques de la vieille ville, et de loin !  Une chouette adresse si vous voulez goûter à l'ambiance un rien bruyante mais festive d'un resto bruxellois à la bonne franquette. 

Sur ce, repues, nous sommes allées rejoindre Morphée avant un samedi bien rempli...
Suite au prochain article !
;-)



3 commentaires:

  1. The wonderfulness countines - swoon! It looks like you had one seriously fabulous trip, my dear. That's great!

    ♥ Jessica

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    1. *Continues* - autocorrect! :)

      ♥ Jessica

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    2. yes indeed, it's been a wonderful trip, full of discoveries and beauties !
      ;-)

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