Faisons un petit flash-back si vous le voulez bien, car j'aimerais vous parler d'une trouvaille que j'ai faite il y a quelques mois déjà. Le temps m'a manqué et j'ai donné la priorité à de plus belles toilettes, remisant à plus tard l'article que je voulais faire sur ces vieilles dames soties de l'oubli.
Je suis tombée sur elles au milieu d'un fatras de godasses toutes dans le même état misérable de dégradation et de poussière. Leur silhouette reconnaissable entre mille a malgré tout attiré mon attention, car quelle pièce ! Probablement d'époque restriction textile, ce genre de bottillons féminins ne court pas les rues. C'est pourquoi même dans cet état pitoyable je les ai sauvées pour quelques euros.
Cela me donne également l'occasion de vous montrer l'état dans lequel je trouve les choses le plus souvent, car je ne vous les présente généralement dans ces pages qu'une fois nettoyées. Mais il y a toujours un certain temps de remise en état avant que ces trouvailles d'un autre temps ne soient présentables ! Nettoyage, remise en forme, raccommodage... Ces chaussures-ci en sont un parfait exemple (et un peu extrême aussi, j'en conviens !).
Ces très beaux bottillons des années 1940 on perdu leur lustre d'antan... Le temps et les mites ont scellé leur sort, les voilà bien grignotées et penaudes. Quel dommage, car comme par hasard c'était ma pointure !!!
Extrêmement poussiéreuses, percées de trous, difficile d'imaginer ces vieilles dames à la sortie du magasin... D'un superbe bleu nuit, avec cette belle silhouette élancée, elles étaient pourtant d'une élégance folle !
Les quelques bandes de cuir ont été épargnées, mais le feutre a fait le festin de ces petites bêtes qui sont la hantise de toutes les amatrices de mode vintage : les mites ! L'usure très avancée des semelles et des talons témoigne d'un usage prolongé. Quant aux crochets, ils sont tous rouillés ou presque...
Comme ça fait mal au coeur !
Le nettoyage a commencé par un gros coup d'aspirateur intérieur et extérieur, en insistant bien sur les trous et les pliures pour éviter d'y laisser des résidus ou de vieux cocons de mites...puis un bon coup de brosse ne pouvait pas leur faire de mal...un peu de crème essentielle pour cuir sur les arabesques et les talons qui en sont recouverts...pour bien faire il aurait fallu que je frotte au papier à poncer fin chaque crochet rouillé, mais franchement la flemme, je ferai ça quand je serai motivée, un nettoyage rapide au produit vitres suffira pour le moment à les débarrasser de leur poussière crasseuse...et puis un petit coup de triche en attendant de trouver mieux, en mettant du marqueur dans les trous pour qu'ils se voient un peu moins de loin !
Bref un peu d'huile de coude, et ça va tout de suite un peu mieux :
Je suis absolument fan de la silhouette de ces bottines. J'adore ! Le talon haut juste comme il faut, plateforme à l'avant, la découpe à la cheville, la couleur, la ribambelle de crochets, et cette arabesque de cuir qui habille les côtés... Si un jour j'en ai les moyens, je me ferais bien fabriquer une copie !!! ($$$$$ !)
Nettoyées, bourrées de papier journal pour les préserver et les maintenir en forme, ces bottillons originaux vont maintenant rejoindre ma collection de chaussures appartenant à la période de restriction textile.
De bien belles vieilles dames, qui ont pris un petit coup de jeune grâce à quelques soins prodigués avec beaucoup d'amour...
Impressionnant! Chapeau! Un remède miracle pour combattre l'oxydation : le dentifrice. Je ne sais pas si ça fonctionne sur la rouille, mais sur l'argenterie c'est juste hallucinant. Tu appliques doucement du bout des doigts, en moins d'une minute c'est impeccable et sans frotter. Bisous!
RépondreSupprimerBravo pour cette restauration rapide ! Dommage pour le feutre percé de part en part ; mais peut-être trouverez-vous le moyen de colmater ces trous de façon ingénieuse ?... Ah, Cendrillon avait bien de la chance d'avoir une marraine fée avec une baguette magique !
RépondreSupprimerCan you imagine the rich, highly detailed stories these magnificent shoes would no doubt tell, if only they could speak.
RépondreSupprimer♥ Jessica