Trouvailles du Samedi

Aaaaah un week-end qui commence par quelques bonnes trouvailles s'annonce toujours bien. Quand ce matin à St Sernin j'ai aperçu de loin des montagnes de vieux linge à même le sol, j'ai foncé m'y jeter pour dénicher la perle rare. Malheureusement comme toujours on brasse beaucoup de choses très très abîmées, irrécupérables (j'ai en mémoire un très joli chemisier 40's aux aisselles délitées, pas moyen de le réparer...ou une robe années 30 dont il ne subsistait que le haut, coupée à l'arrache complète pour en faire un chemisier); pour n'en garder qu'un tout petit pourcentage. Ceci dit en plus du linge j'ai aussi chiné deux-trois charmantes bricoles qui ont le chic de me motiver...car demain c'est vide-greniers, intra-muros pour une fois !!!

Mais pour l'heure, voici mes trouvailles de la matinée :

Juste de quoi me "mettre en appétit" ! En espérant faire de jolies trouvailles demain au gré de quelques vide-greniers prometteurs...

Commençons avec ces deux très beaux boutons en jais dont les motifs, travaillés en jeux de matières, ressortent magnifiquement à la lumière. Je me tâte à les transformer en boucles d'oreilles...

Plusieurs coupons de tissu...

Le premier, années 50, parterre de fleurs des champs sur fond vert, est en réalité une housse de coussin que je compte customiser et améliorer. Le second est un beau métrage de rayonne à rayures bleu roi et blanches formant des carreaux sur fond bleu clair. Je vois bien un ou deux jolis chemisiers 40's là-dedans ;-)  Enfin le dernier est ce qui subsiste de rideaux en coton, avec un motif de silhouettes végétales crème sur fond vert. Sac ou coussin, je lui trouverai bien une utilité !

Un ensemble de 6 petits couteaux (à entremet ? à beurre ?) à manche de bambou, sooooo kitsh j'adore. Parfait pour les brunchs du dimanche entre copains !

Choupinette, cette petite lampe de chevet années 50-60 en bois sera bientôt coiffée d'un joli abat-jour vintage, et ira ainsi chapeautée éclairer la future chambre du petit polichinelle que je couve...

Un sèche-serviettes rétro, on ne sait jamais ça peut servir. Surtout que celui-ci semble assez ancien, je dirais entre les années 30 et 50, de par ses petits détails très Art Déco et sa matière : total aluminium !

Beauté poudrée perdue dans une montagne de linge, cette délicate robe années 30 a malheureusement bien souffert...

En effet si pour une fois son crêpe rose clair n'est pas maculé de taches, la dentelle de son empiècement d'épaules n'a pas eu la chance de traverser les ans sereinement... Béants, ces trous ne sont pas réparables. Seule solution que j'envisage : refaire entièrement les empiècements d'épaules et de manches, soit dans une dentelle d'un style proche (ce qui me sembles assez difficile à trouver tout de même), soit dans un crêpe imprimé pourquoi pas, je dois bien avoir quelques petites merveilles dans mes valises de tissus anciens...

Et pour finir, voilà les miraculées du jour. Il s'agit de sandales à semelles de bois, au montage et au style typique de la période de l'occupation et de restriction textile. Miraculées car, de l'aveu de la broc qui me les a gracieusement offertes vu leur état, elles partaient à la poubelle. Certes cette fois-ci elles sont dans un état plus que déplorable, comparé à celles que je déniche d'ordinaire qui même sous une épaisse couche de poussière tiennent encore la route.

Cette paire-ci est en fait un très bel exemple de chaussures usées jusqu'à la corde ! 

Réparées, rafistolées ça et là, semelles défoncées (on voit encore ce qui reste des traditionnels patins sensés préserver le bois de l'usage), ces chaussures ont été portées jusqu'à n'en plus pouvoir. 

Après un gros décrassage (les semelles et même l'intérieur étaient maculés de terre séchée) et un nettoyage en douceur avec de la crème essentielle pour cuir, elles on bien meilleure allure.

J'aime beaucoup le motif de la pièce de dessus de pied... Dommage, ce n'est de toutes façons pas ma pointure, un chouïa trop petit cette fois...

De profil, on voit bien à quel point les semelles ont été usées.

Cependant elles conservent la silhouette typique des sandales de la période. C'est pourquoi malgré leur état je les ai quand même prises (et puis cadeau, hein, ça ne se refuse pas !), car ça reste un beau témoin historique de cette période de restrictions liées à la guerre.

Comme si ça ne suffisait pas, aux dommages dus à leur usage s'ajoutent ceux dus à leur stockage... Les souris ont laissé leur marque indélébile en grignotant une bonne partie de la pièce avant du pied droit...on distingue même des traces de dents par endroits !!! A grands maux les grands remèdes, pas d'autre solution que de recréer le bout manquant dans un cuir approchant. Projet futur, mais pour le moment j'avoue que j'ai la flemme !

Ces vieilles dames ainsi provisoirement requinquées vont maintenant rejoindre leurs cousines sur mon étagère... En attendant de nouvelles trouvailles, dès demain si la chance est avec moi !